Comment calculer sa part d’héritage ?

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Bien qu’encadré par la loi, le calcul des parts des héritiers d’un parent défunts peut faire objet de mésentente. Alors, il est nécessaire de bien connaitre les règles de détermination afin d’éviter toute conséquence éventuelle. Vous souhaitez calculer votre part d’héritage ? Voici comment vous pouvez procéder.

Détermination des parts d’héritage : facteurs à prendre en compte

La division des parts se fait en règle générale en parts égales. Principalement lorsque le nombre d’héritiers est connu d’avance, il est plus facile de procéder ainsi. Toutefois, il faudra prendre en compte certains éléments comme l’existence d’un conjoint survivant.

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En réalité, selon le régime matrimonial de la communauté des biens, ce dernier est la personne prioritaire. Dans les autres formes de contrat, il fait également partie des héritiers privilégiés. Cela est d’autant plus important si le défunt n’a pas d’enfants légitimes, adoptés ou d’un autre lit.

Le premier facteur à prendre en compte est le nombre d’héritiers légaux. Ensuite vient le degré de proximité avec le défunt. Autrement dit, après les conjoints viennent les descendants, les ascendants et collatéraux privilégiés et les ascendants et collatéraux ordinaires.

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Les descendants comprennent les enfants, les petits et arrière-petits-enfants. Viennent ensuite les parents, les frères et sœurs du défunt, les grands-parents ou arrière-grands-parents, les oncles, tantes et cousins.

Calcul des parts de chacun des héritiers

Le principe est que les parts soient distribuées de façon égale entre les descendants, les ascendants et collatéraux. Dans le cas où le défunt a des descendants, la situation est simple. Ils sont les seuls qui reçoivent qui l’héritage à parts égales. Ainsi, on exclut les ascendants et collatéraux qu’ils soient privilégiés ou secondaires. On précise que les enfants se partagent les biens entre eux, les petits-enfants entre eux et les arrière-petits-enfants également.

Néanmoins, comme toute règle, celle-ci a des exceptions. En effet, en cas de décès de l’un des enfants du défunt, les enfants de celui-ci reçoivent sa part d’héritage.

Voici une simple illustration : un défunt Y a deux 3 enfants et leur laisse une part d’héritage estimée à 600 000 €. Chacun des enfants reçoit alors un montant de 200 000 €. Dans le cas où l’un de ces enfants décède, la part revient aux propres enfants de ce dernier, donc aux petits-enfants du premier défunt.

De même, lorsque le défunt n’a pas de descendance, ses parents, frères et sœurs, partagent la somme. Les parents en tant qu’ascendants héritent de la moitié et les autres comme collatéraux héritent également de la moitié. On obtient alors 300 000 € d’un côté et 300 000 € d’un autre.

En outre, en cas décès de l’un des ascendants privilégiés, l’autre ne reçoit que le ¼ des parts totales. Le reste revient aux collatéraux privilégiés. En leur absence, l’héritage revient aux ascendants et collatéraux ordinaires.

Les différents types de succession et leur impact sur le calcul des parts d’héritage

Le mode de succession peut aussi avoir un impact sur le calcul des parts d’héritage. Effectivement, il existe trois types de successions : la succession légale, la succession testamentaire et la succession mixte.

La succesion légale, comme son nom l’indique, est celle qui s’applique en cas d’absence de testament. Les héritiers sont alors désignés par la loi et reçoivent une part égale dans l’héritage. Cette situation est valable pour les personnes ayant des enfants ou pas.

Dans le cadre de la succesion testamentaire, c’est le défunt lui-même qui a choisi ses héritiers ainsi que les parts qu’il souhaite leur attribuer. Ce faisant, il n’y a aucune règle pré-établie concernant cette méthode. Même avec un testament en main, certains principaux héritiers ont toutefois droit à une réserve héréditaire.

La succesion mixte combine tantôt des modalités inhérentes aux deux précédentes configurations citées plus haut selon les choix du testateur.

Mais comment se calculent concrètement ces trois différents types de successions ? Dans le cadre d’une succession légale, toutes les parts sont considérées comme étant équivalentes quel que soit l’état matrimonial et civil du défunt. Toutefois, lorsqu’un enfant est né hors mariage, sa part ne sera pas identique à celles des enfants issus d’un mariage.

Pour une succesion testamentaire, les modalités sont précisées dans le document ainsi que la part de chaque héritier. Pensez à bien savoir que le calcul des parts d’héritage peut être complexe et dépendre de nombreux facteurs tels que l’état matrimonial du défunt, la présence ou non d’enfants ou encore l’existence éventuelle d’un testament. En cas de doute sur votre situation personnelle ou celle du défunt dont vous êtes héritier potentiel, il est préférable de faire appel à un notaire pour avoir toutes les informations nécessaires afin de garantir vos droits en toute sérénité.

Les outils et méthodes pour faciliter le calcul des parts d’héritage : simulateurs, notaires, experts en succession

Dans l’objectif de faciliter le calcul des parts d’héritage, plusieurs outils et méthodes sont disponibles pour les héritiers. Parmi eux, on peut citer les simulateurs en ligne qui permettent une estimation rapide de la répartition de l’héritage selon les différentes situations possibles.

Ces outils ont leurs limites et ne prennent pas en compte certains détails importants liés à chaque situation individuelle. Vous devez connaître parfaitement tous les éléments constitutifs de votre propre situation ou celle relative au défunt dont vous êtes héritier. La succession étant un sujet délicat et complexe, vous devez le confier à des professionnels pour éviter tout risque d’erreur qui peut avoir des conséquences financières ou familiales importantes.